Pour nos vacances d’août 2024, prévues lors de la dernière semaine du mois, notre destination était fixée depuis longtemps : direction l’Italie, et plus précisément les Cinque Terres et la Toscane. Ce voyage, initialement prévu pour mai, avait dû être reporté à cause d’une météo pluvieuse. Nous avions alors changé nos plans pour explorer l’Espagne (lien article Espagne). Cette fois-ci, la météo s’annonce idéale, avec un grand soleil au programme. Cependant, la chaleur estivale sera bien présente, et ce n’est pas forcément l’idéal pour un road trip en van. Les températures élevées peuvent être difficiles à gérer, mais en adaptant le programme avec des pauses baignades régulières, il est possible de profiter du voyage sans trop souffrir de la chaleur.
Nous partons tôt le matin pour affronter les 5 h 30 de route qui nous séparent de notre première destination. Les deux premiers jours de notre séjour sont consacrés à la découverte des villages des Cinque Terre et de leurs alentours. Notre aventure commence à Monterosso al Mare, où nous arrivons vers 13 h.
Notre périple commence a Monterosso al Mare, nous arrivons vers 13h et d’entrée de jeu nous comprenons le défi des prochains jours : trouver une place de stationnement. C’est simple, les possibilités de parking sont tellement réduites qu’elle sont systématiquement pleines. Si bien qu’il faut attendre devant le parking qu’une voiture sorte pour rentrer et prendre sa place, chose que nous n’avons pas le choix de faire. On se place donc en deuxième position de la file d’attente d’un parking souterrain devant lequel nous avons attendu 2h30 ! Notre programme s’en retrouve chamboulé car nous n’aurons pas le temps de faire les visites et la balade de prévue…On envisage même de sauter cette étape et aller directement au prochain village, supposé être au programme du lendemain, mais après s’être renseigné en détail tous les autres villages des 5 Terres semble être aussi mal fournis en parking. C’est super frustrant surtout après les 6 heures de route de ce matin mais on décide de prendre notre mal en patience et d’adapter le programme : on était censé visiter Monterosso avec Ginko puis prendre le sentier de randonnée côtière pour se rendre au village suivant et le visite avant de rentrer ; mais au final on visitera Monterosso sans Ginko qui restera dans le van au parking, on ira a Vernazza en train et on reviendra aussi en train (pour rattraper le temps d’attente au parking et pouvoir quand même visiter les deux villages). On réussit enfin à rentrer aussi vers les 15h30, hourra ! On se prépare et on laisse eau et nourriture a Ginko a l’arrière du van, cela nous attriste de le laisser comme ça mais c’est la solution la « moins pire » que nous ayons trouvé (heureusement le parking souterrain est abrité du soleil, rendant la température supportable).
La visite peut enfin commencer, on souffle un bon coup pour évacuer la frustration et quand même apprécier et on se met en route. On débute donc par Monterosso al Mare, un des cinq petits villages pittoresques qui composent les Cinque Terres. Le village est très mal désservi par la route, cependant un train assure la liaison entre tous les villages et les grosses villes dans les terres. Ces villages étant vraiment un symbole de la région ils sont donc extrêmement touristiques et sont donc bondés de monde ! Nous qui sommes habitués à visiter hors des grosses affluences touristiques cela change beaucoup, mais pas le choix si on veut découvrir les Cinque Terre par nous-même. On parcourt les ruelles de Monterosso, et malgré le monde on apprécie quand même cette découverte. Les bâtiments colorés et assez haut forment des ruelles très étroite ou il fait une température agréable, le port situé en bas du village est charmant et donne une vue sur tout le village. On remonte des escaliers avant d’arriver à un petit belvédère permettant de voir le village et les autres villages au loin, situé un peu à l’écart il nous permet de souffler en dégustant une bonne glace en appréciant la vue.
On embarque ensuite dans le train pour la visite du second village à l’ordre du jour : Vernazza. Un autre village de pêche typique de la région des Cinque Terre, très semblable à Monterosso, on visite aussi le village en descendant direction le petit port et sa jetée, qui semble le lieu de baignade du coin. On trouve une place sur les rochers donnant coté large et on se met à l’eau : quel soulagement d’enfin se rafraichir après cette journée compliquée et un soleil qui chauffe déjà fort. On apprécie la baignade dans cette eau limpide et ce cadre magnifique, d’ici on voit tout le village, l’église de Santa Margherita d’Antiochia et son cloché élancé, ainsi que ses bâtiments colorés : c’est sublime ! Le relief est également beau avec ses pentes abruptes et ses vignobles, c’est la particularité de ces villages : ils sont confinés au bout de ces imposants reliefs (d’où l’accès compliqué en voiture et le peu de parking). Une fois bien rafraichis par la baignade on remonte tranquillement prendre le train pour retourner a Monterosso. On retourne au van pour sortir Ginko de son calvaire, il est comme un fou de nous revoir et vraiment excité a l’idée de sortir car a part une pause pour manger en route le midi le pauvre aura passé la journée dans le van. On décide de retourner dans le village pour le promener et l’heure se faisant déjà tardive trouver un restaurant pour manger. La nuit commence a tomber et on découvre le village d’un autre angle, il y a moins de monde, il fait moins chaud et les rues arborées du village sont illuminées par une multitude de guirlande. C’est vraiment charmant ! Pour manger on s’arrête en terrasse d’un petit restaurant de pate dans une rue moins fréquentée, et on déguste les premières pates italiennes de notre séjour : tagliatelle pour Anais et ravioli pour Thomas, c’est super bon !
Pour la nuit on avait repéré sur Google Maps une piste à mi-chemin entre Monterosso et Porto Venere notre prochaine étape. Malheureusement celle-ci est fermée par une chaine, mais nous avons trouvé pas très loin a l’entrée d’une autre piste un coin pour s’arrêter dormir.
Réveil assez tôt ce matin pour ne pas arriver trop tard à Porto Venere, dernier village des Cinque Terre de notre séjour, et ne pas se faire avoir avec le stationnement comme la veille. Mais malgré notre arrivée de bonne heure les parkings proches du village sont déjà saturés. On se gare donc un peu à l’extérieur sur les hauteurs et on descends direction le village. Tout comme les autres villages des Cinque Terre, Porto Venere est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui en fait un lieu très touristique et effectivement c’est encore le cas aujourd’hui. Cette fois Ginko est avec nous pour la visite, on arrive dans le village en passant devant une partie plus moderne, typée station balnéaire avec commerce et plage. Puis enfin dans le vieux village, ce dernier est très semblable aux autres (même bâtiments typique) mais moins pentu et plus en longueur, principalement constitué de 2 rues parallèles. On emprunte une de ces rues jusqu’au bout, débouchant sur la Piazza Spallanzani, avec ses anciennes fortifications et sa chapelle Chiesa di San Pietro in Portovenere, l’emblème du village. Perchée au bout de la pointe rocheuse, cette chapelle en pierre blanche et noire dans le plus pur style régional, est simple mais de toute beauté dans ce paysage. On monte admirer la vue depuis le haut de la fortification, surplombant la mer. Pour finir la matinée on décide de se trouver un restaurant ou manger en début de service afin d’éviter de manger en même temps que le flux touristique. On déniche un restaurant dans la seconde rue de la ville, moins passante tout de même que la rue en contrebas, le Porto 82. Ce petit restaurant avec micro-terrasse dans cette petite rue propose cuisine italienne et poisson, nous y avons été très bien accueilli et la nourriture était top. Le repas achevé on remonte cette rue pour revenir a notre point de départ et faire le chemin retour pour remonter au van.
Pour cette deuxième après midi on ressort de toute cette agitation touristique pour se diriger vers un endroit connu seulement des locaux : Fiume Renara, une rivière de montagne niché dans les Alpi Apuane. La particularité de cette rivière est que sur une longue portion elle forme une gorge accessible et parsemée de bassins baignables, bien plus prisé par les locaux que les touristes. Des avis que nous voyons, le dimanche la police ferme la route d’accès a son début pour éviter que trop de voitures se garent le long de la route et assurer la sécurité de tous, et le hasard fait qu’aujourd’hui on est dimanche ! Il faut donc marcher à pieds le long de cette route fermée à la circulation qui remonte le cours d’eau afin de scruter un endroit propice a la baignade. Effectivement les commentaires ne mentent pas, c’est le jour d’affluence et les endroits les plus accessibles sont occupés par les habitants qui sortent le grand jeu : table, chaise, feu de bois et marmite pour le repas ! On finit par trouver un coin de baignade désert en remontant la route, on descend par un petit sentier pour accéder à l’eau. Et la le changement de décors est déroutant : 2h auparavant nous étions en bord de mer, et maintenant on est en pleine montagne dans une végétation abondante, au bord d’une rivière magnifique. L’eau est d’une transparence rare et d’un bleu presque turquoise, très semblable aux couleurs des rivières Corses. Le seul petit point qui dénote un peu : les bassins de baignade sont en fait aménagés par l’homme, il s’agit de gigantesques barrages de pierres doublés de bâche plastique transparentes pour retenir l’eau. Cela retire un peu de charme aux lieux mais elles restent discrètes et l’ensemble est tout de même idyllique. On profite de la baignade un long moment, l’eau est très fraiche et donc bien agréable avec cette chaleur, si bien que nous décidons d’en profiter pour prendre notre douche ici. Ça sera ça en moins à faire plus tard et en plus on économise de l’eau de la réserve du van, tout bénef’ ! Ginko se rafraichit lui aussi dans cette eau froide et sans sel, on voit bien que cela lui fait du bien et ça nous fait plaisir.
Back on the road ! Direction le sud pour se rapprocher de Pise, qui sera notre visite demain matin. En route Anaïs repère une route qui mène a un belvédère, qui semble peu passante, parfait pour la soirée et la nuit. D’habitude on choisit plus des endroits en pleine nature, mais il faut dire que dans cette région la moindre piste ou sentier qui sort des routes est barré avec une barrière ou une chaine métallique, restreignant l’accès aux endroits que l’on repère sur Google Maps. On essaye donc de viser les abords des petites routes tranquille, et ce belvédère en est le parfait exemple. Un ancien bâtiment abandonné donne un certain cachet et en plus on arrive avec les lumières du coucher de soleil et la vue sur toute la cote, c’est vraiment sublime !
Au menu de cette 3eme journée, la visite de Pise le matin et baignade à la mer l’après-midi. On arrive par le sud de la ville et on se gare dans un parking souterrain pour pouvoir laisser Ginko, le but de la matinée est le site de la tour de Pise et la visite de son Baptistère, interdit au chien. On le laisse donc au frais dans le van (l’isolation permet de garder le frais de la nuit pendant la matinée, lien construction van). On marche vers le centre de la ville et on arrive rapidement au bord de l’Arno, le fleuve traversant Pise. On découvre alors son centre historique construit de part et d’autre du cours d’eau, avec des bâtiments au teintes chaudes, dont les façades se reflètent dans l’eau calme. C’est très joli et Thomas est très surpris de cette dimension aquatique, lui qui imaginait une ville beaucoup plus classique (sans le fleuve). On traverse sur un des grands ponts et on longe l’eau le temps de rejoindre une rue qui continue vers la place de la tour, c’est agréable de se promener en admirant les bâtiments et leur reflets sur l’eau.
On continue notre chemin et on arrive sur la Piazza dei Miracoli (la place de la Tour) et là, gros changement de paysage. Jusqu’ici nous étions seuls dans les rues, et en arrivant devant la tour on est confronté à l’énorme foule touristique venue admirer le site. En fait tous les bus se garent au nord, dans un parking à coté de la tour, en arrivant par le sud on a évité tout ce monde. Il fallait s’y attendre pour observer l’icône de l’Italie ! La tour est impressionnante, et sous un angle de vue adapté, son inclinaison est déroutante. On se demande comment elle tient encore debout. On a choisi de ne pas la visiter de peur de se retrouver coincé à piétiner pour gravir ses 55m et quelques 294 marches. Nous avons choisi une visite libre du Baptistère de la Tour, avec son audioguide, le bâtiment est tout aussi démesuré que la tour et le guide nous apprends tout ce qu’il y a savoir sur l’histoire des lieux. C’est une bonne visite à faire si vous passez ici.
Une fois le tour fait du site, on reprend la direction du parking. En route on s’arrête pour manger au restaurant La Corte di San Leonardo, et on déguste nos premières pizza, sans surprise c’est délicieux ! Après le repas et de retour au parking on sort Ginko faire une petite balade dans les rues pour lui dégourdir les pattes avant de prendre la route pour aller en bord de mer. On se renseigne sur quelle plage choisir car toute le sont pas autorisées au chiens, on a le choix entre une plage un peu au nord de pise (qui nous fait revenir un peu sur nos pas) et une à l’ouest de Pise (plus proche mais dans une zone bien plus urbanisée). Vous devez nous connaitre un peu maintenant, on a bien évidemment choisi la plage au nord, quitte a faire un peu plus de route (10min de plus) mais qu’il y ai moins de monde. Et on ne regrette pas, en arrivant on découvre une plage très longue, avec du sable fin. On se pose pas loin de l’eau pour éviter a Ginko de paniquer dès qu’on se met a l’eau (comme il avait fait lors de notre voyage en bretagne). On lui installe son parasol pour pas qu’il ne reste en plein soleil, et on s’installe à notre tour. On apprécie grandement de pouvoir se détendre après ces premiers jours très intensifs. On se baigne dans la mer, à bonne température.
Après ces 3h de détente, on retourne au parking et on prend notre douche à l’arrière du van pour se débarrasser du sel et du sable. Puis on redémarre vers le spot de la nuit, à proximité de Volterra. En route on cherche un endroit ou se ravitailler en eau et au bord d’une aire de jeu proche de la route on repère une fontaine à eau, on s’y arrête pour refaire le plein de nos 60L d’eau, arrivant en fin de réserve. Le lieu s’y prêtant bien on décide de manger ici, c’est l’occasion de sortir le barbecue !
Une grosse journée en perspective : on commence par faire la route jusque Volterra. Une ville médiévale et chef-lieu de la province du même nom. Sa particularité réside dans son architecture médiévale, d’une identité très marquée, elle est construite en hauteur sur une colline elle domine les environs. Peu après le début de notre balade nous arrivons a un belvédère qui nous permet de contempler les immenses vallons qui s’étendent a perte de vue. La chose qui nous choque est la sécheresse apparente de ce paysage, que nous avons traversé par la route pour venir jusqu’ici. Déjà en conduisant on était stupéfait du paysage, presque désertique, mais de le voir depuis la ville avec cette vue globale est d’autant plus marquant !
On poursuit notre visite de la ville en passant devant les anciennes termes, et un bassin encore bien conservé. Puis nous arrivons dans le centre de la ville, en tant que chef-lieu de la région, Volterra est aussi très fréquentée, et une nouvelle fois on n’y échappe pas : il est encore assez tôt et les rues sont déjà bien remplies. On arpente les rues pavées du centre, le long de ces bâtiments très anciens mais encore en parfait état, c’est d’ailleurs l’attraction principale de la ville : cette ambiance médiévale omniprésente. Si on met de coté le monde c’est un peu comme revenir dans le passé ! Mais il faut dire que l’affluence touristique de la ville enlève de ce charme, si bien que Thomas n’a pas réellement apprécié la visite, trop dérangé par le monde. Tenez en compte si vous prévoyez de vous arrêter.
Pour le midi on avait repéré en marchant un restaurant dans un coin a l’écart du centre, la carte (pourtant toute en italien ça aura son importance après) nous semblait alléchante. On s’installe dès l’ouverture du service et le serveur prends le temps de nous expliquer l’intégralité des plats de sa carte, dans un italien très rapide. Délicate attention de sa part mais ni Anaïs ni Thomas ne parle italiens, alors on a poliment hoché de la tête mais sans comprendre un mot…. Et on choisit nos plats de la même façon, un peu a l’aveugle. On se prends une planche de produit du terroir a partager en entrée, un régal, en plat Thomas choisi une viande mijotée style bourguignon, excellente aussi ; Anaïs quant a elle choisi sans comprendre que son risotto est au foie gras ! Elle qui n’aime pas ça, sacrée surprise au moment de gouter, elle s’est donc forcée mais sans vraiment apprécier le repas. C’est l’inconvénient de choisi des petites enseignes, le personnel ne parle pas toujours anglais et on peut avoir quelques déceptions de la sorte !
Après ce repas….particulier on reprends la route pour la balade de digestion. Au programme le sentier de la Diborrato Waterfall, a 1h de route d’Arezzo. Ce sentier le long de la rivière Elsa est réputé pour son esthétique hors du commun, des eaux d’un bleu unique et des bassins de baignade (naturel cette fois) tout le long de son parcours. Les avis sur google font état d’un lieu très fréquenté en été, pour profiter de la fraicheur du cours d’eau, on s’attendait donc à un endroit bondé de monde. Coup de chance pendant notre trajet en voiture des nuages d’orages se forment et a notre arrivée au parking quelques gouttes se mettent à tomber l’espace de quelques minutes. On se décide à maintenir notre balade et la baignade car quitte à être mouillé autant en profiter et se baigner. Ce temps instable à eu pour effet de faire partir la majorité des gens présents sur les lieux, si bien que l’on était encore une fois presque seuls ! L’accès au chemin se fait par un sentier qui part du centre-ville à proximité d’un pont et on descend au fond de la gorge de l’Elsa. Et là quelle surprise ! C’est effectivement d’une beauté inattendue dans ce paysage, on découvre une gorge d’une beauté incroyable, une végétation abondante et cette eau d’une couleur unique. Le long du chemin les différentes cascades et retenues naturelles nous font vraiment voyager, on se croirait en pleine jungle. On se trouve un petit coin tranquille ou se mettre à l’eau, c’est vraiment unique de se baigner dans un tel cadre ! Ginko aussi semble apprécier et se prends de son moment de folie à courir, sauter et aboyer dans tout les sens autour de nous, avant de se poser pour une petite sieste le temps de notre baignade.
De retour au van après ces 2h mémorables, on roule pour une petite visite rapide d’un lieu qu’Anaïs voulait voir : Montereggioni. Si comme elle vous êtes amateur du jeu Assassin’s Creed, il s’agit du village de naissance d’Ezzio Auditore, héro d’un des opus du jeu. C’est un tout petit village médiéval au cœur des vignobles Toscan, encore entouré de son mur d’enceinte fortifiée. On se gare à l’extérieur et on fait la visite a pieds, c’est très court mais plein de charme (5min pour traverser de bout en bout). C’est vraiment le petit village de campagne typique de la Toscane, charmant ! Si c’est sur votre route n’hésitez pas à faire un stop.
Et pour finir cette journée déjà bien active, encore de la route mais pour la bonne cause. Le prochain arrêt est les thermes de Bagni di Petrolio, un site thermal naturel et gratuit. Impossible de trouver des détails précis sur la fréquentation mais pour être sûr d’être tranquille nous avons pris la décision d’y aller en fin de soirée ce soir, et demain matin très tôt. Décision que l’on est bien content d’avoir prise, on arrive de nuit, et il n’y a que quelques personnes (surement des locaux) dans les bassins. Le site est divisé en 2 zones, on en fait une ce soir, et l’autre demain. On se prépare et on descend vers les bassins, l’air est saturé de l’odeur du souffre, signe que ce sont bien des eaux thermales. On s’installe dans les bassins les plus bas, et donc les moins chaud car ceux du haut sont vraiment trop chaud pour nous (43 degrés ça brule !). On se prélasse un long moment dans cette eau chaude et agréable, après cette journée intense on ne pouvait pas rêver mieux ! On remonte ensuite en van le long de la route de montagne vers le spot de la nuit, repéré plus tôt lors de notre arrivée pour le repas du soir.
Levé au petit matin pour retourner profiter des thermes en espérant être seuls cette fois-ci. On descend et on se gare, et on emprunte le petit sentier qui va jusqu’à l’eau, on découvre la seconde partie du site thermal, un peu en aval par rapport a hier soir. Et quelle belle surprise de constaté qu’on est effectivement tout seuls pour apprécier ce magnifique lieu ! Une conduite forcée amène l’eau de la source située plus haut et celle-ci se jette dans des bassins formants plusieurs étages, du plus chaud en haut au moins chaud en bas. Il y a bien plus d’espace que sur le premier lieu de baignade, on commence par les bassins les moins chauds puis petit à petit on remonte pour se mettre dans les plus chaud. On a même la chance d’assister au lever du soleil au-dessus de la forêt, illuminant les bassins et leur donnant cette teinte bleu cristal. Tout comme la veille on reste un long moment se prélasser puis après une petite séance photo on remonte au van. On se douche pour se rincer car l’eau est pleine de particule d’argile en suspension, c’est bon pour la peau mais moins pour les habits. D’autant plus que l’eau à une odeur de souffre très prononcée, qui colle vraiment à la peau, il nous aura fallu 2j pour s’en débarrasser !
On déjeune ici, on fait même une petite sieste d’une heure pour compenser le réveil très tôt du matin, puis on regarde la suite du programme. On devait aller passer le reste de la journée au lac Trasimeno et ses alentours, mais en regardant sur internet ou se baigner et que faire autour de ce lac on voit des avis très négatif (eau du lac boueuse, zone infestée de moustique et peu d’accès au chiens) qui nous découragent d’y aller. On cherche donc une solution de repli pour la journée en prenant en compte la chaleur écrasante qui se met en place dans la région. On trouve autre petit village Toscan à visiter, situé à côté d’ancienne Thermes Romaines : le village de Bagno Vignoni. Et en contre bas de tout ça on voit une rivière sur google maps, on se dit qu’on visite et qu’on ira piquer une tête ensuite.
On arrive à Bagno Vignoni en fin de matinée et on se gare en hauteur du village puis on descend accompagnés de Ginko. La visite du village est très courte, celui-ci se résume à un pâté de maison. Au centre de ce dernier siège un grand bassin d’eau, attraction du village, les bâtiments principaux sont agencés autours de se réservoir : original et sympa à visiter. L’heure de manger est déjà là, pour se mettre au frais on trouve un petit restaurant aménagé dans une cave d’une ancienne bâtisse : Il Loggiato, ce n’est pas courant mais très bien pensé pour manger au frais sans climatisation ! Et en plus ils acceptent les chiens malgré la petite taille de la salle. Thomas y mangera un jambonneau rôti, et Anaïs des Pasta al Ragu, deux plats succulents !
On sort du village et a 100m se trouve de Parco Dei Mulini, un ancien site thermal établi dans les ruines d’un vieux moulin. Et en contrebas on devine les anciennes thermes romaines, c’est une très belle vue. On prend le van pour s’engager sur une piste qui longe la rivière du fond de vallée, on se gare et on se dirige vers la rivière. Et la mauvaise surprise : le cours d’eau est asséché par la sécheresse de l’été ! Dommage nous qui ne demandions qu’a se jeter dans de l’eau fraiche… Mais en solution de repli il reste le bassin d’eau fraiche des termes romaines, encore utilisable mais fréquenté par les quelques visiteurs du village. Tant pis pour cette fois on se contentera d’aller au même endroit que tout le monde, on accède enfin à l’eau pour se mettre au frais et c’est un vrai soulagement ! Après un temps a se reposer et profiter de cette oasis, la chaleur de la fin d’après midi tombe et on décide de se remettre en route. La visite du lendemain matin est la ville d’Arezzo on se trouve un endroit en périphérie de la ville pour passer la soirée et la nuit, on est au cœur d’un vignoble sur les hauteurs d’un petit village.
Au programme aujourd’hui la visite ce matin de la ville d’Arezzo, et cet après midi on devait prendre de la hauteur et aller se balader à la Cross Of Pratomagno, mais avec la chaleur annoncée et le manque d’ombre là-haut nous avons changé à la dernière minute pour une après midi baignade au Parco del Rana, dans la petite ville de Stia, à mi-chemin entre Arezzo et Valence.
On se rend en premier à Arezzo, en faisant un petit crochet par la Chiesa Santa Maria delle Grazie, en périphérie. C’est une église qui semble accueillir aussi une école catholique, et en cette période de vacances son camp d’été. On entre dans le petit parc privé de l’église au milieu des enfants qui jouent au ballon, l’ambiance est apaisante, le bâtiment est très élégant et contient de belles fresques.
On se gare en ville et on commence la visite d’Arezzo, le chef-lieu de la province du même nom. C’est une ville plus moderne déjà, mais avec tout de même une identité Toscane affirmée. On arpente les rues, il est 10h et les commerces commencent à peine à ouvrir ! On passe à côté de l’amphithéâtre romain de la ville, mais la visite est payante alors on se contentera de voir le site depuis les barrières extérieures. On arrive à la Piazza Grande, la place principale et sa particularité : elle est en pente ! On y découvre des bâtiments de l’époque romane, avec leur tour et leur petit rempart, comme de petits châteaux de ville. On remonte encore les rues pentues pour arriver en haut dans un parc pour que Ginko puisse faire ses besoins, on se balade dans ce grand parc arboré jusqu’à arriver à la Cattedrale dei Santi Pietro e Donato, on ne peut pas rentrer mais rien que de l’extérieur le bâtiment en impose ! Siégeant en hauteur de la ville et les plaines alentours. Et voilà notre visite de la ville est bouclée, on prend le chemin du parking et on s’arrête en route dans un restaurant. Comme tous les jours depuis le début du séjour on mange encore comme des rois ! Plateau de produits du terroir avec tomate mozzarella en entrée, et un plat de pate différent chacun. Une petite glace italienne en sortant et le tour est joué.
Pour bien digérer on fait les 1h30 de route qui nous séparent de Stia. En arrivant on se gare au parking municipal et on marche 5min pour arriver au Parco del Rana. Il s’agit d’un parc comprenant des zones de jeu, un terrain de volley et même un petit accro-branche pour enfant (payant), le long de la Rana, la rivière qui traverse le village. On peut s’y baigner et même nager en quelques endroits. L’eau est bien fraiche et forte appréciable en cette journée encore très chaude. On se trempe et on s’installe dans l’herbe au soleil pour faire bronzette et profiter du calme.
Comme à l’accoutumée on finit la journée en prenant la route pour aller dormir au plus prêt de notre dernière visite du séjour : la ville de Florence. On a déniché un couvent en haut d’une colline proche de Florence, avec plusieurs endroits le long de la route qui y monte pour se garer pour la nuit. Petite douche et un bon repas pour clôturer la journée !
Dernière journée, et pas des moindres : visite de la ville de Florence. Bien évidemment il faudrait plus d’une journée pour vraiment tout faire mais nous allons essayer d’en voir un maximum sur la journée. On déjeune à côté du couvent, avec vue sur la ville au loin et on peut déjà voir la grande taille de la ville et les imposants bâtiments historiques !
On se gare au centre-ville, en limite de la zone de trafic réglementée, et on laisse Ginko à l’arrière du van, car la journée s’annonce très intense et très chaude alors pour l’épargner et nous simplifier la vie on le laisse tranquille au frais (enfin au moins chaud) du parking.
On débute notre parking en marchant pour se rendre à la Piazzale Michelangelo, une place avec une vue panoramique sur la ville. Et quelle vue ! On distingue parfaitement tous les gros édifices religieux qui ponctuent la ville et le fleuve de l’Arno qui passe au premier plan. C’est magnifique !
Ensuite, vu que nous n’en sommes pas très loin on se dirige vers l’Abbazio di San Miniato al Monte, une basilique érigée en l’an 1018. Très caractéristique de la région avec sa face en marbre blanc de Carrare et marbre vert de Prato, son intérieur est aussi ravissant que l’extérieur, toujours en marbre blanc et vert, avec la charpente apparente. D’une étonnante tranquillité vu le flux touristique de la ville elle vaut le détour !
On continue en redescendant vers l’Arno, puis on longe le fleuve en direction du Ponte Vecchio, en chemin on passe devant la Galleria degli Uffizi, sur la rive opposée. Ce batiment qui renferme un musée est d’une grande beauté, surtout avec le fleuve devant c’est très photogénique. Peu après on arrive au Ponte Vecchio, un pont bâti, le plus ancien de la ville. Il comporte des logements et commerces accrochés au flanc du pont, et renferme une véritable galerie marchande. On l’emprunte pour traverser et contempler cet emblème de la ville.
Naturellement on arrive a la Piazza della Signoria, la deuxième place la plus touristique de la ville. Effectivement il y a beaucoup de monde ! Sur cette place il y a le Palazzo Vecchio (« vieux palais », siège du pouvoir de la république florentine et résidence du duché de Florence), accolé à la Loggia dei Lanzi et ses belles statues. Il y aurait trop de choses à raconter sur le passé historiques des bâtiments de cette place et des bâtiments alentours mais ce n’est pas touristique pour rien : c’est impressionnant.
En marchant encore un peu on arrive à la Piazza della Republicca, ancienne place du vieux marché de la ville, il n’existe plus car remplacé par l’actuel aménagement de la place lors de la refonte de l’urbanisme de la ville au XIXeme siècle. Néanmoins les façades des bâtiments et l’arc d’entrée de la place sont de beaux ouvrages. On y est passé car on se dirigeais vers la Basilica di Santa Maria Novella, elle ne présente rien de particulier qui vaille le coup de faire un détour pour y venir. Entre cette place et la basilique nous avons trouvé un restaurant ou manger au frais, car la météo n’a pas menti, à la mi-journée il fait déjà une chaleur étouffante. Ce petit moment de fraicheur a été le bienvenu, et on a une fois de plus très bien mangé !
Il est maintenant temps de se rendre à l’attraction principale de la ville : la cathédrale de Florence ! On y arrive par la Piazza del Duomo, la place frontale de la cathédrale. Et là le choc est immense : devant nous se dresse ce bâtiment clair, en marbre blanc et vert, d’une taille vertigineuse et d’un niveau d’ornementation dont nous n’avons pas l’habitude. Rien que le bâtiment et ses façades sont des œuvres d’art ! On admire pendant quelques minutes la facade principale, et quand nos yeux se reposent au sol on revient de suite à la réalité : le lieu est tragiquement touristique, une file d’attente interminable pour rentrer à l’intérieur et une foule très dense qui comme nous est venu observer ce mastodonte. On fait le tour de l’édifice, scrutant tous les détails de ses façades, sans cesse surpris par de nouveaux détails. En résumé la Cathédrale n’est pas le symbole de cette région pour rien, il faut absolument la voir si vous passez ici !
Après cette claque visuelle on se dirige vers une autre attraction de notre journée : le musée interactif Leonardo Da Vinci. Car en plus de son rayonnement religieux, Florence était aussi la ville de cœur du Maestro ! Ce musée, plutôt ludique, regroupe un bon échantillon des inventions de Da Vinci : on se rends très vite compte que presque l’intégralité des inventions modernes découlent des travaux de Leonardo Da Vinci. La mécanique, l’automobile, les transports volants, des dispositif militaires et j’en passe, c’est vraiment sidérant de constater à quel point un seul homme a eu de l’impact sur tout ce que l’on connait aujourd’hui ! Nous avons bien profité de cette grosse heure de découverte.
En sortant du musée on continue notre périple vers le dernier arrêt de notre visite : la Basilica di Santa Croce di Firenze. Une autre basilique de la ville, avec sa façade principale typique en marbre blanc et vert, mais ses autres murs sont eux en pierre classique. Cela donne un mélange des genres surprenant ! Nous n’avons pas été à l’intérieur car c’était payant et nous étions déjà bien satisfait de notre journée.
Après cette journée épuisante retour au van pour sortir Ginko, et l’emmener faire un tour en ville jusqu’à un parc pour qu’il puisse se dépenser et faire ses besoins. Ensuite nous avons pris la route retour pour rentrer chez nous.
On est de retour a la maison sur les 2h du matin, fatigués mais entièrement satisfait de notre voyage en Italie.
Il faut prendre en compte la chaleur et la fréquentation très importante en été, mais on retiendra les beaux paysages et l’énorme passé historique de la région, si vous envisagez d’y aller n’hésitez plus vous ne serez pas déçus !