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L’aménagement de notre van #2
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By admin
L'aménagement du van
Préparation du van
Avant de commencer les travaux, nous avons fait un état des lieux du fourgon en l’état. Comme nous l’avons dit, lors de l’achat de notre van (lien vers article achat), l’ancien propriétaire avait fait un aménagement dont il restait le revêtement de sol, les revêtements muraux et des rangements de partie haute.
Nous avons donc commencé par tout retirer et avons réalisé un nettoyage complet de la cellule arrière. Une fois les revêtements enlevés, nous sommes passés à l’aspirateur et à la serpillière pour tout récurer. C’est une étape un peu ingrate, mais essentielle pour évaluer l’état de la cellule du van.
Cette phase nous a permis de repérer quelques zones où la peinture était écaillée, ainsi que quelques points de rouille, probablement dus à la condensation. Pour y remédier et repartir sur une base saine, nous avons appliqué un traitement antirouille et une peinture anticorrosion sur le sol et les zones concernées.
L'isolation de notre van
Nous avons d’abord décidé de prendre le temps d’isoler notre van. C’est un choix qui fait débat dans le milieu : les épaisseurs d’isolant sur ce type de véhicule restent limitées et leur efficacité est donc relative. Notre objectif était de conserver une température fraîche jusqu’à 9-10h en été, de ralentir le réchauffement de la caisse sous le soleil et, en hiver, de créer une barrière contre le froid extérieur.
Pour cela, nous avons recouvert le maximum de surfaces possibles avec 3 mm de liège, complété par 4 cm de laine de bois (espace disponible dans la cellule). Le liège agit comme une barrière thermique, limitant la conduction du chaud et du froid, tandis que la laine de bois joue le rôle d’isolant.
Avec le recul, cet aménagement répond bien à nos attentes avec un avantage inattendu : l’isolation phonique ! En effet, ces matériaux réduisent aussi considérablement les bruits extérieurs, ce qui est appréciable tant pour dormir que pour rouler (et même faire une sieste en roulant). Nous avons donc commencé par coller le liège partout où cela était possible, en utilisant de la colle néoprène en gel, un choix contraignant mais durable car la sous cette forme cette colle résiste à tout : chaud, froid, humidité et vibrations.
Nous avons ensuite installé la laine de bois, en commençant par le sol. Pour cela, nous avons réutilisé le précédent revêtement comme gabarit pour découper le nouveau sol. Nous avons placé des repères pour les tasseaux qui surélèveraient les plaques du sol, afin de ne pas compresser la laine de bois et de garantir un sol stable et solide. Après avoir fixé les tasseaux aux plaques, nous avons ajusté la laine de bois aux bonnes dimensions avant de tout installer dans le van.
En parallèle, nous avons commencé à poser la laine de bois sur les parois et à faire passer les câbles électriques. Le circuit électrique partant de la banquette avant, nous avons passé les fils dans les montants et la carrosserie pour les amener aux bons endroits. Pour plus de détails sur l’installation électrique, c’est par ici (lien partie électrique). Une astuce pratique : si vous avez besoin de percer une paroi en métal pour faire passer vos fils, utilisez un petit morceau de tuyau d’arrosage comme gaine de protection, c’est très robuste !
Pour la laine de bois, nous avons découpé les panneaux aux dimensions des parois, en les fixant avec des languettes métalliques ou des tasseaux en bois (qui serviront également à fixer les parois). Dans les montants ou zones difficiles d’accès, nous avons effrité la laine de bois et l’avons compactée dans les espaces concernés.
La pose des parois et du plafond
La prochaine étape était la réalisation et la pose des parois verticales. Nous avions gardé les garnitures en plastique fin de l’ancien aménagement pour nous en servir de gabarit. Il nous restait à acheter des plaques de contreplaqué de 5 mm, un bon compromis entre durabilité, résistance à l’humidité et coût, puis à tracer le gabarit et découper. Pour la découpe nous avons fait cela a la scie sauteuse, faute d’outil plus adapté. Mais en étant consciencieux on fait malgré tout une découpe propre et précise. Une couche de teinture pour valoriser le bois, suivie de deux couches de vernis pour la protection, et c’était prêt à être posé !
Concernant le contreplaqué les difficultés d’approvisionnement post-covid ont compliqué les choses en nous imposant des essences de bois différente, donc une couleur finie différente. Mais nous avons réussi à exploiter cela en mettant une couleur de chaque coté, le hasard fait bien les choses car le résultat est plus plaisant qu’une version unie (même si la différence de teinte est assez minime).
Le plafond a quant à lui été une étape assez physique à réaliser, du fait de sa courbure. L’ancien plafond était en feuille plastique, notre contreplaqué doublé de son isolation a été très sportif à mettre en position. Nous nous y sommes mis à trois, avec un étai pour maintenir le contreplaqué cintré pendant la fixation. Par précaution, nous avons laissé chaque panneau en tension avec l’étai pendant quatre jours afin qu’il prenne la forme du toit. La pose complète du plafond nous a donc pris huit jours.
Pour terminer l’isolation, nous avons isolé les passages de roues avec de la laine de bois, en les recouvrant de caissons simples destinés à contenir la laine et éviter que la poussière ne s’échappe.
Pour le revêtement du sol nous avons choisi un lino en accord avec nos parois boisées. Pourquoi le lino ? Pas cher et facile d’entretien : parfait pour un van ! Il est juste posé et fixé avec du scotch double face en différents endroits, donc si on veut en changer cela sera très simple.
Premier meuble : le lit
Une fois l’intérieur recouvert, nous avons précisé la conception de l’aménagement. La première étape était le lit, pour avoir un couchage suffisamment spacieux, le reste de l’aménagement sera dimensionné en fonction du lit. Thomas, qui a fait des études de conception, a modélisé le lit peigne sur SolidWorks, avec des tasseaux de 32×32, suffisamment solides et peu coûteux. Le logiciel a permis de déterminer le nombre de lattes possibles sur la longueur prévue du lit, tout en laissant un espace suffisant pour que le lit s’emboîte correctement lorsqu’il est replié. Le lit mesure 130 cm de large et 185 cm de long : parfait pour Thomas, le plus grand d’entre nous (1m76), et suffisamment large pour bien dormir.
Une fois le lit conçu, la réalisation a été simple : découper les tasseaux aux bonnes dimensions et les assembler en respectant les espacements. Nous l’avons fixé à l’intérieur du van, directement dans les renforts métalliques de la carrosserie, et ajouté quatre pieds vissés au sol.
Nous avons ensuite fabriqué la banquette, qui donne une forme en L pour manger confortablement à deux. Après découpe et fixation des tasseaux, nous avons réalisé les parois et les couvercles de la banquette, attachés par des charnières pour accéder au rangement sous la banquette. Une couche de teinture et de vernis plus tard, tout était en place.
Cette banquette est équipée d’une partie de l’installation électrique : une double prise USB avec voltmètre pour surveiller la charge de la batterie, et une prise 12v pour divers usages.
Afin d’accéder au stockage sous le lit peigne, le rabat d’extension du lit prenant la moitié de la hauteur des pieds du lit, nous avons décider de créer des planchettes de fermeture fixés sur les pieds de la banquette. Ainsi l’espace de stockage sous le lit est séparé en 3 zones, si on a besoin de prendre quelque chose de peu volumineux il suffit de déclipser une de ces planchettes, et si on veut sortir quelque chose de plus gros on remonte le rabat du lit pour récupérer toute la hauteur.
Ces planchettes de fermeture cloturent donc la réalisation du lit-banquette. On a maintenant de quoi stocker nos affaires et dormir dans notre van. Il ne manque plus que la partie nourriture-eau et le van sera opérationnel.
En ce qui concerne les matelas nous avons fait découper des mousses sur mesure, adaptées aux dimensions de notre banquette en L. Pour transformer la banquette en lit, deux matelas supplémentaires viennent compléter l’ensemble en formant le dossier. Ces housses de matelas sur mesure ont été confectionnées avec soin par la maman de Thomas (merci encore !)
Second meuble : l'espace cuisine
Avec un lit occupant 185 cm sur les 250 cm disponibles dans la cellule, il nous restait 60 cm pour le meuble cuisine. Cet espace est suffisant pour préparer des repas et intégrer un évier de taille confortable. Nous avons opté pour un évier plus grand que la moyenne, un choix que nous ne regrettons pas, car il facilite grandement la vaisselle et permet de stocker des objets mouillés ou suspendre nos maillots encore humides pour les faire sécher.
Notre meuble de cuisine a été pensé pour intégrer l’évier, une partie de notre réserve d’eau et le frigo. Avant de commencer la construction, nous avions pris soin de choisir et d’acheter ces équipements afin de concevoir un meuble parfaitement sur mesure, adapté à nos besoins. Pour l’approvisionnement en eau, nous utilisons un bidon de 20 litres avec une pompe immergée. Ce bidon est placé directement sous l’évier, au plus près de la paroi. Ce positionnement latéral de l’évier nous permet de profiter d’un plan de travail central, bien plus pratique à utiliser dans la largeur du van. Le bidon d’eau est également positionné un peu surélevé dans contre la paroi pour libérer l’espace nécessaire à l’installation du frigo.
Le choix du frigo a été déterminant pour les dimensions du meuble de cuisine, puisqu’il en fixe la largeur et la profondeur. Nous avons opté pour un frigo à compression, bien plus efficace qu’une simple glacière 12V. Notre choix s’est porté sur le modèle Mobicool FR40, d’une capacité de 38 litres. Nous estimons qu’il pourra stocker suffisamment de nourriture pour plusieurs jours, tout en nous offrant la liberté de varier nos repas sans se restreindre à de la conserve. Une fois que nous avions le frigo, l’évier et les raccordements nécessaires, nous avons commencé à construire le meuble.
Pour l’évacuation des eaux usées, nous avons fait passer le tuyau à travers la carrosserie, avec une sortie discrète par une bouche d’aération située sous le pare-chocs arrière. Afin de préserver l’environnement, nous utilisons uniquement du savon de Marseille 100 % naturel. De plus, nous plaçons un bidon à la sortie du tuyau pour récupérer les eaux usées lorsque nous sommes sur des sites protégés ou en ville. Cette solution est plus pratique qu’un réservoir d’eaux usées, bien qu’elle nous oblige à rester attentifs aux produits que nous utilisons dans l’évier.
Résultat de cette première version
Une fois tout installé, nous sommes vraiment satisfaits du résultat et fiers de nos réalisations. Il ne nous reste plus qu’à tester l’aménagement lors de nos prochaines escapades pour identifier les ajustements nécessaires et continuer à perfectionner notre van !
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L’aménagement de notre van #1
